Questions Fréquentes
Emplacement
Le positionnement du territoire du Warndt Naborien, sur lequel le site Emile Huchet est localisée, est au croisement des grands axes routiers, fluviaux et rail desservant la France, et les pays alentours (Belgique, Suisse, Allemagne) où sont localisés les prospects commerciaux de Circa.
Oui, la Centrale du site Emile Huchet de GazelEnergie continue de produire de l’électricité pour faire face aux pics de consommation et garantir la sécurité d’approvisionnement du système électrique. La centrale poursuit désormais son développement à travers une réindustrialisation totalement décarbonée. Le site se réinvente en Éco-plateforme industrielle intégrant pleinement la production de différents types d’énergies renouvelables. GazelEnergie affirme ainsi la transition de son parc industriel en développant la production d’hydrogène à partir de l’électrolyse de l’eau et de la chaleur renouvelable à partir de bois énergie. Le site Émile Huchet a ainsi été labellisée « Site clé en main » par le ministère de l’Économie en 2021.
Le CyrèneTM est un solvant disruptif ; il possède un ensemble de propriétés uniques, notamment la viscosité, la tension superficielle et les polarités. Il s’agit d’un remplacement technique des solvants aprotiques dipolaires toxiques, à savoir le NMP, le DMF, le DMSO et le DMAc. En effet, le DMF, le NMP et le DMAc sont tous des substances extrêmement préoccupantes (SVHC), alors que CyreneTM est peu toxique, respectueux de l’environnement, biodégradable et biocompatible, ainsi que circulaire et biosourcé, avec une faible consommation d’eau et des émissions de CO2 très faibles.
Le projet bénéficie du soutien financier du programme européen BBI JU-2020 qui accompagne les projets de chimie verte, du programme France Relance dans le cadre de la localisation en France de production industrielle d’intrants (c’est-à-dire de matières premières) innovantes, modernes et décarbonées, de la Région qui appuie la réindustrialisation par des projets innovants, de la Communauté d’Agglomération CASAS pour le développement de l’éco-système, et du Fond Charbon que l’Etat a développé dans une perspective de transition écologique et solidaire du territoire du Warndt Naborien, autour duquel se mobilise l’intégralité des acteurs locaux, avec pour enjeu de soutenir la mutation économique.
Projet ReSolute
Le projet va permettre la création d’une cinquantaine d’emplois directs, en partie issue de personnel de GazelEnergie devenu redondant suite à la fermeture des premières tranches de production et souhaitant évoluer vers les nouveaux métiers de la chimie verte, et cinq fois plus d’emplois indirects pendant la phase de construction de l’usine et pour la maintenance notamment.
Pour produire 1 000 tonnes de CyrèneTM, ReSolute utilise environ 35 000 tonnes de sciures de bois de Catégorie A (c’est-à-dire non traitée), issues des scieries vosgiennes. Cette quantité de résidus de biomasse non alimentaires s’intègre dans le plan national de structuration de la filière forestière, et n’impacte aucunement les équilibres en place.
73 millions d’euros sont nécessaires à Circa pour construire ReSolute. Un tiers de cette somme correspond à l’achat des équipements, un autre tiers aux marchés de travaux, et le dernier tiers aux études et aux consommables nécessaires au démarrage de l’usine.
L’économie circulaire consiste à reconnaître et à exploiter la valeur de la biomasse en tant que ressource, tout en minimisant l’utilisation d’énergie, réduisant ainsi l’impact de l’industrie de la chimie verte sur le climat et l’environnement. Au-delà de la réduction de l’empreinte environnementale de son activité, Circa engage une mutation vers une chimie durable et innovante qui bénéficie à l’ensemble des filières aval, et donc à l’économie tout entière. C’est la vision de Circa de transformer la chimie de manière responsable et durable par l’innovation.
GreenKid est un super-héros qui aide une scientifique à faire quelque chose contre la catastrophe climatique qu’ils vivent en 2064. En retournant dans le passé, les années 2020, ce scientifique découvre ce qu’est la chimie verte et la circularité grâce à l’exemple du Cyrène™. Présenté pour la première fois en 2023 à la foire agricole de Châlons-en-Champagne, ce comics a reçu un bel accueil. C’est ainsi que Circa souhaite dégager une vision commune pour un avenir meilleur et espère inspirer les jeunes.
Challenges environnemental
Bruit :
Bien que le site de CIRCA ne soit pas concerné par un Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement, ReSolute est conforme à la Directive Européenne 2002/49, ainsi qu’à l’article 3 de l’arrêté du 23 janvier 1997 et l’arrêté du 4 avril 2006 qui définissent les valeurs d’émergences admissibles réglementaires à ne pas dépasser en limite de propriété industrielle, à savoir 70 dB(A) en période diurne (de 7h à 22h) et 60 dB(A) en période nocturne (de 22h à 7h). Au sein de ReSolute, les installations les plus contributrices en termes d’émissions sonores sont placées à l’intérieur de bâtiments qui permettent une diminution des émissions sonores (écran acoustique) ; de nombreuses autres mesures sont prises pour réduire ou éliminer toute source sonore. Le bruit résiduel (bruit de fond produit par les activités actuelles, qui sert de référence) a fait l’objet d’une campagne de mesures acoustiques réalisées les 27 et 28 mai 2021 par dBVib Consulting.
Systèmes de liquide et de drainage :
Les eaux usées (distillats après pré-traitement des effluents procédé, purge de chaudière et des tours de refroidissement et du séchage de la biomasse) rejoindront la station de traitement d’eau (STEP) de GazelEnergie pour traitement. L’impact sur le milieu naturel des rejets d’eaux usées de CIRCA est considéré en accord avec le contexte industriel local et le milieu naturel à l’aide du passage par la STEP, et les composés rejetés sont ceux issus de l’eau entrante pompée autour du site, et de composés organiques.
Il existe trois types d’eaux pluviales présentes sur le site :
- les eaux pluviales sur la chaussée qui sont traitées par un déshuileur/débourbeur pour séparer les hydrocarbures,
- les eaux pluviales sur les toitures,
- les eaux pluviales sur les zones procédé.
Ces deux dernières sont analysées avant rejets dans le réseau d’eaux pluviales de GazelEnergie. En cas de traces de pollution, les eaux sont dirigées vers le pré-traitement de Circa, avant envoi vers la STEP Gazel.
Émissions atmosphériques :
Le procédé de transformation des résidus de biomasse (de la sciure de bois) en solvant vert développé par CIRCA n’émet pas d’odeur. Le procédé met en œuvre un procédé continu de pyrolyse suivi d’une distillation et d’une hydrogénation. Ce dernier ne présente pas d’étape de fermentation ni d’étape de stagnation (hors stockages). Aucun développement de molécules odorantes n’est identifié. De plus, les émissions atmosphériques provenant des trois points d’émission sont traitées.
Les trois points d’émission atmosphériques sont traités avant sortie des trois cheminées (de 35 m de hauteur en sortie de la chaudière après réduction des COV, du CO, des NOx, du SO2 et des poussières, de 10 m de hauteur en sortie du sécheur de biomasse après élimination des poussières, et de 16,3 m en sortie de l’oxydateur thermique qui dégrade les COV). Tous les rejets sont suivis en continu ou de manière périodique, et un registre est renseigné. Toutes les valeurs de rejets sont conformes à la règlementation.
Faune et flore :
Suite à l’analyse des études faunistiques et floristiques réalisées et la visite sur site d’écologues, deux familles d’animaux sont à prendre en considération : les amphibiens (et plus particulièrement le crapaud vert) et les chiroptères (chauve-souris) ; les cycles de vie des espèces d’intérêt communautaire présentes sur le site ont été pris en compte pour adapter le calendrier des travaux entrepris dans le cadre du projet.
La forte sensibilité des chiroptères sur le site est liée à la présence de traces de passage de chiroptères sur le site Emile Huchet. Néanmoins, les enjeux associés aux chiroptères ne sont pas considérés aujourd’hui comme élevés. Des dispositifs et modes opératoires permettant d’éloigner les amphibiens et / ou limitant leur installation ont été mis en place : une barrière anti-amphibiens autour des zones de travaux est installée, car les amphibiens pourraient être attirés par la formation de milieux pionniers durant les terrassements. Par conséquent, l’objectif de la mesure est d’empêcher la faune, et en particulier les amphibiens, de pénétrer à l’intérieur des emprises prévues pour les travaux, afin d’empêcher tout écrasement d’individus ou toute destruction lors des dégagements d’emprises, ou encore l’implantation de nouvelles zones de pontes pouvant être détruites lors des travaux.
Cette barrière est accompagnée, à l’intérieur des emprises chantier, de la mise en place d’échappatoires permettant aux amphibiens présents à l’intérieur de la zone de travaux d’en sortir. Ces échappatoires sont mis en place tous les 20 m environ. Également, la circulation d’engin ou les terrassements peuvent créer des ornières. Ces milieux pionniers peuvent être rapidement colonisés par les amphibiens et peuvent servir de zone de reproduction. La création d’ornières est limitée, et celles-ci sont rebouchées régulièrement pour éviter la création de milieux aquatiques temporaires lors d’épisodes pluvieux.
Outils fondamentaux de la politique européenne de préservation de la biodiversité, les sites Natura 2000 visent une meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité dans les activités humaines. Ces sites sont désignés pour protéger un certain nombre d’habitats et d’espèces représentatifs de la biodiversité européenne. ReSolute a évalué l’impact (nul) sur les site Natura 2000 dans un rayon de 20 km autour du site de construction de l’usine.
Impact visuel :
Il n’y a pas d’impact visuel de ReSolute sur le voisinage. Les bâtiments maintenus sur site sont rénovés et les nouveaux bâtiments sont érigés avec des façades claires favorisant leur intégration paysagère tout en conservant un accord avec les bâtiments du site existant. Le site est éloigné des habitations et des infrastructures routières et est installé sur un site existant présentant un fort impact paysager compte-tenu de la taille imposante des infrastructures de la centrale.
À finalisation du projet, le bâtiment le plus élevé sera celui dans lequel la chaudière pyrolytique est installée, plus haut de 5 mètres que le bâtiment « décuvage » existant. Compte tenu de la disposition du site, les 5 mètres supplémentaires de hauteur n’auront pas d’impact sur la visibilité depuis l’extérieur du site.